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P. Marciset, L'intuition de l'infini ou les imaginaires de la finitude, d'Ernst Cassirer à Hans Blumenberg, BAP 21 (2025), 3. Voir

    actes de colloque

  1. Mathieu Hubert
    Des médiations du jugement et de la perception chez Montaigne
    Volume 19 (2023), Numéro 3 (Série Actes, 13: Il ne suffit pas d'ouvrir les yeux: Intuitions médiées et dispositifs producteurs d'évidence), p. 16-46
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  2. Résumé: Les Essais décrivent inlassablement et diversement notre rapport médié à « ce qui est ». Le jugement et la perception, tels que Montaigne les analyse et les critique philosophiquement en vue de les purifier et de les pratiquer le plus sainement qu’il peut, se déploient ordinairement dans un état de corruption et d’altération. Au travers du brouillard et des nuages que constituent les trois principales médiations que nous étudions ici, à savoir l’empire de la coutume, la puissance des passions, et la force de l’imagination, ce qui apparaît est biaisé. Car ce sont autant de « travers » qui déforment ce qui est, et que nous tâchons d’expliciter par quelques cas phénoménologiques. L’examen de ce qui altère et corrompt le jugement, pour le dénoncer dans l’espoir d’accéder à l’immédiateté véritable, entraîne un curieux renversement, car l’on découvre que ce qui produit l’évidence, du moins dans les objets sensibles et quotidiens dont traite Montaigne, se révèle paradoxalement comme ce qui détourne de la chose même, et surtout qu’au contact de ce qui est, le jugement et la perception se trouvent étrangement bouleversés.

    Mots-clefs: Montaigne, judgment, perception, imagination.

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Bulletin d'analyse phénoménologique